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1979. Gotha, en RDA. Cinq toiles de maîtres hollandais sont subtilisées de nuit dans le château baroque de Friedenstein qui surplombe la petite ville médiévale. La police judiciaire et la Stasi suivent de nombreuses pistes et font passer plus d’un millier d’interrogatoires, sans résultat. Quarante ans plus tard, un avocat contacte le maire de Gotha pour négocier le prix de la restitution des tableaux.

À l'été 2018, Knut Kreuch, le maire de Gotha, en Thuringe, reçoit un mystérieux appel téléphonique d’un avocat. Celui-ci veut négocier la restitution de cinq tableaux de maîtres appartenant à la magnifique collection du château Friedenstein et volés en 1979.

À l’époque, la police avait interrogé plus d’un millier de personnes, notamment tous les propriétaires d’un modèle de voiture est-allemande, la Zwickau P70. Car la nuit en question, plusieurs témoins avaient vu un petit véhicule bleu à proximité de l’imposante résidence baroque. L’opération "maîtres anciens" compte parmi les plus grandes enquêtes jamais menées en RDA. Pourtant, les tableaux restaient introuvables. Alors, quelle surprise lorsque, près de quatre décennies plus tard, cet avocat se manifeste. Il dit représenter une famille qui a hérité des tableaux et serait prête à les restituer contre 5 millions d’euros. L’affaire est confiée à René Allonge, commissaire principal chargé de la lutte contre le trafic d’œuvres d’art auprès de la police criminelle de Berlin. Il cherche à savoir qui est l’auteur du vol, pourquoi la disparition des tableaux n’a jamais été élucidée, malgré la surveillance permanente des citoyens est-allemands, et comment les tableaux ont été acheminés en Allemagne de l’Ouest dans les années 1980. En coopération avec le journaliste Konstantin von Hammerstein, le commissaire rouvre le dossier et reconstitue les éléments manquants d’une histoire profondément humaine et tragique à la croisée des deux Allemagnes.