Les chansons de Bilitis étaient un recueil de poésie érotique avec de forts thèmes lesbiens. Pierre Louÿs a affirmé que les poèmes ont été découverts par une source grecque qui les a vus inscrits sur les murs d'une tombe à Chypre par Bilitis. Cela a finalement été révélé comme un canular, mais la falsification a été si remarquablement réalisée que le travail et l'auteur ont été acclamés à part entière. Louÿs écrit dans la dédicace : "Ce petit livre d'amour antique est respectueusement dédié aux demoiselles de la société future." Les poèmes ont été écrits à la manière de Sappho.
L'illustrateur de cette version :
George Barbier(1882-1932) est l'un des plus grands artistes français du début du XXe siècle. Il expose pour la première fois en 1911 à l'âge de 29 ans où il remporte de nombreuses commandes pour concevoir des costumes et illustrer des ouvrages, de mode notamment. Barbier dirigeait un groupe surnommé par Vogue "Les Chevaliers du Bracelet" formé d'artistes issus de l'École des Beaux Arts et comprenant Monvel, Brissaud, Iribe, Lepape, et Martin. Au-delà de ses illustrations, Barbier crée des bijoux, du verre et du design de papier peint.
Le deuxième recueil de Pierre Louÿs, Les Chansons de Bilitis (1894) qu'Yves-Gérard Le Dantec considère comme "un de ses chefs-d'œuvre et l'un des plus heureux spécimens de poèmes en prose jamais conçus dans notre langue" est resté célèbre en tant que supercherie littéraire. Louÿs mystifie la critique en le prétendant traduit du grec et en l'attribuant à une poésie de l'âge lyrique, Bilitis, contemporaine et de Sappho dont elle partage les goûts.
Pour satisfaire les puristes, l'ouvrage est précédé d'une Vie de Bilitis, retracée par l'auteur et suivie de plusieurs pages de notes. Les Chansons de Bilitis fut le premier livre de Louÿs à créer parmi les critiques et le public lettré de nombreux échos. Mallarmé vit en ce livre "une merveille". "C'est une bonne surprise", devait écrire Jules Renard. Quant aux hellénistes, ils
eurent vite fait d'éventer la supercherie.
À ce recueil resté célèbre, Pierre Louÿs a composé une suite intitulée Les Chansons secrètes de Bilitis, d'une tonalité beaucoup plus érotique que nous publions intégralement ici. Nous l'avons fait suivre d'un choix de poèmes érotiques de styles très variés composés entre 1890 et 1920. Ceux-ci n'ont été édités clandestinement qu'après la mort du poète et sont restés longtemps interdits de publication.
Les illustrateurs de cet ajout :
Édouard Chimot (1880-1959) est un peintre, illustrateur, graveur et directeur artistique français. Il est notamment connu pour son travail d'illustrateur et pour avoir dirigé, entre autres, la publication d'une trentaine d'ouvrages aux Éditions d'Art Devambez durant les années 1920 à Paris.
De 1919 à 1958, Édouard Chimot a illustré une soixantaine d'ouvrages à tirage limité.
La période la plus artistique ("les bonnes années") s'étend de 1919 à 1934.
Pendant toute cette période, Édouard Chimot utilise exclusivement la technique de l'eau-forte pour reproduire ses illustrations.
Paul-Émile Bécat (1885-1960) est peintre, graveur et dessinateur français et titulaire d'un premier deuxième grand prix de Rome en 1920. Il est mieux connu aujourd'hui comme illustrateur de livres érotiques.
Jean Berque,(1896-1954) est un peintre et illustrateur français.
Réputé pour ses nus, il expose au Salon d'automne de 1924 à 1928 et au Salon des Tuileries entre 1927 et 1934. Il est surtout connu comme illustrateur de livres et collabore avec François-Louis Schmied, Philippe Gonin et les frères Gonin, de Lausanne. Il illustra notamment les ouvrages d'André Gide, Pierre Louÿs, Colette, Montherlant, André Maurois, Paul Claudel, Anna de Noailles et Paul-Jean Toulet.
Jean Jouy, probablement un pseudo…
Le document proposé ici est un fac-similé d'une édition de luxe en grand format éditée en 1922 auquel j'ai ajouté « Les chansons secrètes de Bilitis » du même auteur. J'ai conservé la même structure de mise en page.
